De nouvelles idées pour les générations futures : D'anciens présidents du Parlement européen et d'éminents orateurs assistent aux événements annuels de l'Association des anciens députés du Parlement européen
L’Association des anciens députés européens (AAD), sous la présidence de Hans-Gert Pöttering, a organisé avec succès ses événements annuels les 28 et 29 novembre à Bruxelles.
Au cours d’un cocktail, le Président du Parlement européen, Antonio Tajani, a accueilli les anciens députés au Parlement. Parmi eux se trouvaient d’anciens députés européens bien connus comme Astrid Lulling et l’ancien président du Parlement Pat Cox. M. Tajani a apprécié le travail de l’AAD et de leurs membres. Il a déclaré que l’information que les anciens députés européens peuvent fournir à la société est très précieuse.
Carlos Moedas, commissaire à la recherche, aux sciences et à l’innovation, était l’orateur principal du dîner-débat. Il a mis l’accent sur les défis auxquels sont confrontées les générations de l’UE à différentes époques. M. Moedas a notamment souligné qu’il appartient à la nouvelle génération de négocier l’Europe de demain et à la génération précédente de leur rappeler de ne rien tenir pour acquis. Les deux groupes doivent travailler ensemble afin de façonner l’avenir de l’UE. Les invités ont participé avec enthousiasme à la séance de questions et réponses du débat et ont discuté des questions soulevées par Moeads. Peter Price s’est dit d’accord avec les arguments mentionnés mais s’est demandé comment il serait possible d’atteindre la jeune génération avec des messages courts et percutants. Moeads a convenu que la communication joue un rôle crucial entre les générations et a souligné qu’il est nécessaire de donner aux jeunes les moyens de s’exprimer et d’exprimer leur opinion.
Le 29 novembre, la FMA a accueilli le séminaire annuel au Parlement européen. D’anciens députés, ainsi que des groupes universitaires de la KU Leuven et de l’UC Louvain, ont participé au séminaire. Trois experts ont présenté au public des exposés perspicaces sur la manière dont les anciens députés européens et les citoyens peuvent susciter l’enthousiasme pour l’Europe.
Heidi HAUTALA a souligné que ces dernières années, le Parlement européen est devenu une plate-forme importante pour le débat politique, ce qui a changé sa perception auprès des citoyens, mais elle a également admis qu’il y a encore des lacunes et que beaucoup de gens ne sont pas conscients de ce que fait l’Union européenne. Elle a souligné que tous les députés européens ainsi que les anciens députés doivent montrer aux citoyens que l’UE compte dans leur vie et qu’elle fait une différence. Heidi Hautala a conclu que l’un de nos plus grands défis est la durabilité, mais elle a fait remarquer avec optimisme que la jeune génération comprend que nous devons préserver notre planète et les gens.
Mikulas DZURINDA est allé un peu plus loin et s’est concentré sur l’importance d’une nouvelle vision de l’Union européenne basée sur des projets globaux, des réformes structurelles et une communication claire qui se concentre sur les réalisations antérieures de l’UE. Il a plaidé pour plus d’Europe dans certains domaines mais a également souligné le concept fondamental de subsidiarité. M. Dzurinda a en outre souligné qu’il est inévitable de renforcer l’identité et le patriotisme européens. Il a ajouté qu’il est nécessaire de créer des émotions positives lorsqu’on parle de l’UE.
Iñigo MÉNDEZ DE VIGO a quant à lui précisé que, de son point de vue, il appartient souvent aux hommes politiques de mieux communiquer sur l’UE. Ils se concentrent souvent trop sur les aspects négatifs et les lacunes, ce qui peut avoir un effet décourageant sur les citoyens. M. Mendez de Vigo a également souligné que les pays européens doivent agir de manière unie afin d’être forts face aux défis futurs et aux autres grands acteurs internationaux. Il a déclaré que le mode de vie européen doit être préservé.
Environ 25 étudiants ainsi que d’anciens députés européens ont participé au séminaire et ont pu poser des questions et dialoguer avec les intervenants. La question a été soulevée de savoir s’il pourrait être nécessaire de mettre en œuvre un nouveau traité de l’UE afin de s’assurer que l’Union change de manière substantielle. M. Dzurinda a convenu qu’il fallait un nouveau traité pour amorcer le changement. Toutefois, M. Méndez de Vigo n’est pas d’accord avec lui et souligne le manque de soutien des États membres à ce stade. Dans une même veine, le président Pöttering a souligné la nécessité d’une volonté politique et du soutien des citoyens pour un nouveau traité.
Lors de ces deux événements, la communication a été identifiée comme un outil crucial pour atteindre les citoyens et en particulier la jeune génération qui aura une voix décisive lors des prochaines élections européennes de 2019. En outre, il faut s’adresser aux citoyens qui se sentent exclus et ne sont pas pris au sérieux. L’UE a récemment lancé un site web traitant spécifiquement de ces besoins, qui a été présenté au public lors du séminaire.
Secrétariat de l’Association des anciens membres