L’Université du Lancashire a organisé une série d’activités avec les étudiants et un atelier, avec des représentants du pouvoir judiciaire et des universitaires.
Barbara WEILER, Membre de l’AAD, a participé à cet événement.
Rapport de mission: VISITE A L’ UNIVERSITÉ D’UCLAN
L’Uclan, l’University of Central Lancashire à Larnaca, est un exemple innovant et unique en son genre de formation universitaire à la fois chypriote et britannique. Elle est étroitement liée à l’Europe grâce au module Jean-Monnet et au programme Erasmus +. Comme on peut s’y attendre, toutes les nationalités sont représentées parmi les élèves et les enseignants.
Cette île située à l’extrémité de l’Europe offre sans doute un contexte propice à une telle expérience, et je trouve cela remarquable. Une atmosphère ouverte aux discussions et un modèle exemplaire pour de nouvelles méthodes innovantes. Impressionnant!
Le premier jour était principalement consacré aux débats avec les étudiants sur le campus. Différents discours étaient prévus au cours de la journée, qui ont tous rencontré leur public. Le thème principal était la politique sociale et de l’emploi de l’Europe, et notamment l’initiative de M. Juncker pour un «socle européen des droits sociaux»; ont également été abordés le fonctionnement du Parlement et les conséquences possibles du Brexit. Les étudiants étaient motivés et bien préparés.
Le second jour, à Nicosie, l’événement principal était une table ronde réunissant des juges nationaux et internationaux. Elle a été ouverte par le président de de la Cour Suprême de Chypre. La Cour de justice européenne était représentée par la juge Anna Marcouli. Là aussi, la même thématique a été abordée: Comment promouvoir et protéger les droits socio-économiques dans le contexte de la crise financière actuelle. Au cours des débats qui ont suivi, les étudiants ont demandé que les cours européennes (Luxembourg et Strasbourg) protègent les citoyens des charges imposées par le «Trio» et que la politique prenne un nouveau cap. Ce fut un débat animé mais aussi controversé.
En marge des thèmes officiels du programme, les discussions ont surtout porté sur les relations entre l’Union et la Turquie (et en particulier sur le blocus maritime dans le cadre du différend gazier qui s’y déroulait à ce moment-là).
J’ai profité de l’occasion pour faire une courte promenade dans la partie turque de Nicosie. J’avais déjà visité la ville il y a 30 ans de cela, l’ONU était alors présente partout et les visites au Nord pratiquement impossibles. Depuis, beaucoup de choses ont changé, mais le manque de confiance et les préjugés – c’est ce qu’il m’a semblé – sont toujours là. Il est dès lors plus important que jamais pour l’Union de soutenir des projets tels qu’Erasmus +.