Conférence sur l’Etat de l’Union de 2020

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Conférence sur l’Etat de l’Union de 2020

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Europe : Gérer la crise COVID-19

Le 8 mai 2020, l’Institut universitaire européen a organisé une édition spéciale en ligne de sa conférence annuelle sur l’état de l’Union afin d’examiner comment l’Europe gère la crise COVID-19 et son impact sur trois domaines politiques clés : la politique et la société de la santé, l’économie et la coopération mondiale.

La conférence sur l'État de l'Union 2020 de l'IUE

Cette année, les circonstances particulières créées par le verrouillage de COVID-19 ont fait que la Conférence sur l’état de l’Union – qui se tient habituellement sur trois jours à Florence – est devenue virtuelle, pour la première fois en dix ans d’histoire, avec un programme réduit d’une journée comprenant trois sessions, qui a quand même permis la participation de nombreux délégués de haut niveau.

Le vendredi 8 mai, l’Institut universitaire européen (IUE) a accueilli une édition spéciale de la conférence, au cours de laquelle les intervenants ont discuté de l’impact de la pandémie COVID-19 sur la santé et la politique sociale, des perspectives économiques mondiales et de la coopération internationale.

Près de 70 ans jour pour jour après la déclaration Schuman, les dirigeants européens présents ont souligné l’importance de la “solidarité” pour permettre à l’Union européenne de faire face à la crise et aux nombreux défis qui se présenteront dans les mois à venir alors qu’elle cherche à mettre en œuvre un plan de relance commun.

Après son discours d’ouverture, le président de l’IUE, Renaud Dehousse, a donné la parole au maire de Florence, Dario Nardella, et au gouverneur de Toscane, Enrico Rossi. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a souligné l’importance de diriger les efforts pour assurer le bien-être individuel et collectif, et a proposé de mettre en œuvre un “plan De Gasperi” pour reconstruire une Europe forte, cohésive et enracinée dans les principes de l’ancien Premier ministre italien Alcide De Gasperi, l’un des pères fondateurs de l’UE. Réitérant la nécessité d’un plan de reconstruction, Luigi Di Maio, le ministre italien des affaires étrangères, a exposé les lignes stratégiques qu’il doit suivre pour une relance européenne fondée sur la solidarité et la coopération entre les États qui sont unis face à la crise sanitaire et sociale.

Les participants au débat de la première session sur la santé et la politique sociale, présidée par le professeur Ellen Immergut de l’EUI, étaient Andrea Ammon, directeur du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, Dorit Nitzan, directrice régionale des urgences de l’Organisation mondiale de la santé, et le professeur Xuejie Yu de l’université de Wuhan. Lors de la deuxième session consacrée à la politique économique, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a appelé à une action commune et à des mesures pratiques et – sans se laisser décourager par l’arrêt de la Cour constitutionnelle allemande – a déclaré que la BCE restait attachée à son mandat et à la poursuite de la paix et de la stabilité dans l’esprit de la déclaration Schuman. Dans une interview avec la journaliste du Financial Times Roula Khalaf, le commissaire européen aux affaires économiques et financières, Paolo Gentiloni, a souligné l’importance de mettre en œuvre une politique fiscale commune – et pas seulement une politique monétaire commune – et de créer un fonds de relance et un système vertueux d’investissements publics vigoureux pour attirer les investisseurs privés. Le débat qui a suivi, animé par le professeur George Papaconstantinou, ancien ministre grec des finances, a examiné l’impact économique de COVID-19 sous différents angles, avec comme intervenants l’économiste en chef de l’OCDE Laurence Boone, l’ancien président de l’Eurogroupe Jeroen Dijesselbloeme et le professeur Ricardo Reise de la London School of Economics.

Lors de la dernière session, qui a abordé la coopération mondiale, la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a souligné que cette crise pourrait être l’occasion de construire un monde meilleur, d’étudier de nouveaux modèles économiques respectueux de l’environnement avec des stimuli fiscaux qui apportent des avantages à la société et de prendre en compte le changement climatique et la récente augmentation de la pauvreté. Le débat qui a suivi a été animé par le directeur de l’Institut des affaires internationales, avec des contributions de Mari E. Pangestu, directeur général de la Banque mondiale, de Jeffrey Sachs de l’université de Colombie et d’Alexander Stubb, ancien premier ministre finlandais et nouveau directeur de l’École de gouvernance transnationale de l’IUE. Le discours de clôture a été prononcé par le Premier ministre italien Giuseppe Conte, qui a défendu le principe de solidarité.

 

Monica Baldi

EPP-ED, Italie (1994-1999)

baldi.monica@email.it

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Date :
mai 8, 2020
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