L’Université de Zagreb a organisé en mars un événement qui consistait en des conférences pour les étudiants de premier cycle suivant un cours de droit commercial dans le cadre du programme BDIB (Bachelor Degree in Business) en anglais et en droit commercial et droit du commerce international en croate.
Alessandro BATTILOCCHIO, Membre de l’AAD, a participé à cet événement.
Rapport de mission: UNIVERSITE DE ZAGREB
Ils font partie du dernier pays, chronologiquement parlant, à avoir rejoint la grande famille européenne. Cependant, l’intérêt, l’enthousiasme et l’état de préparation que j’ai pu constater durant ces journées de rencontre chez les étudiants et les professeurs de la plus ancienne et prestigieuse université de Croatie, montrent que l’intégration est déjà devenue une réalité. L’université de Zagreb, de réputation mondiale, compte 28 facultés et une série impressionnante de cours. Depuis toujours, elle s’emploie à promouvoir des synergies et des activités avec d’autres universités et institutions au niveau international. C’est dans ce cadre très positif et dynamique qu’a eu lieu ma visite au titre du programme «PE au campus», laquelle par ailleurs se déroulait à quelques jours de la commémoration, à Rome, des 60 ans des traités fondateurs de l’Union.
Un moment important pour les dirigeants des 27 États membres, et l’occasion de faire le point et de lancer ensemble de nouveaux défis. La rencontre avec les étudiants, dans une salle comble, a été vraiment formidable: je me suis associé aux professeurs Zvonimir Šafranko et Kosjenka Dumančić pour évoquer le rôle de l’Union européenne en tant qu’entité autonome sur l’échiquier international, au cours d’un débat clairement marqué par les remous de la vie politique dans l’Union qui viennent modifier et redéfinir quelques aspects en la matière. Avec les étudiants de la faculté de jurisprudence, nous avons examiné le cadre normatif de l’action de l’Union européenne comme entité autonome et l’équilibre délicat entre les instances de politique extérieure de 27 États membres et les instances communes. En revanche, lors d’une autre réunion organisée par l’«Europe point» de la faculté, nous avons abordé des thèmes plus étroitement liés aux événements de ces derniers mois, notamment les défis à relever en lien avec l’évolution du contexte international: Trump, le Brexit, les populismes et l’immigration, notamment, ont été abordés lors d’un débat au cours duquel les étudiants pouvaient interagir et participer.
Il a également été très intéressant de pouvoir nous entretenir avec les membres de la rédaction du journal de la faculté: nous avons discuté de la fonction du Parlement européen au regard de l’évolution réglementaire récente et également, de façon plus générale, du rôle et des activités quotidiennes des parlementaires européens dans le cadre de leur mandat à Bruxelles et à Strasbourg. Cette visite a été, pour moi, une très belle expérience dans une Zagreb particulièrement attrayante en cette saison: mon souhait, vu l’état d’esprit que j’ai pu percevoir chez les étudiants à Zagreb, est que sur ces bases de partage et de participation, un nouveau printemps sera possible pour l’Union européenne. Il y a 60ans, les pères fondateurs avaient un rêve ambitieux et clairvoyant, devenu aujourd’hui une réalité concrète qu’il s’agit de renforcer et d’améliorer, mais qui a assuré la paix pendant des décennies, ainsi que la prospérité et le développement.