L’Université Blaise Pascal a organisé une conférence sur le thème : “L’Europe et le développement durable”.
Eva QUISTORP, Membres de l’AAD, a participé à cet événement.
Rapport de mission: ÉTUDES SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
C’était une bonne expérience de prendre part au colloque universitaire de Clermont-Ferrand très bien organisé par le professeur Diemer, un expert en études sur le développement durable qui a mis en place une coopération avec le professeur Vala Ragnarsdottir, originaire d’Islande et expert en études sur les ressources. C’est une belle ville de province, intégrant une architecture à taille humaine à la fois ancienne et moderne, très bien desservie par les transports en commun, proche d’une intéressante zone volcanique historique et dotée d’un centre historique impressionnant avec des zones piétonnières et idéales pour les familles, qui accueille un festival de jazz ainsi qu’un festival de court-métrage mondialement reconnus et abrite le siège de l’industrie Michelin. La manifestation a bénéficié du soutien du jeune adjoint au maire Verts de la ville. En plus des succulents repas, nous avons pris part à la vie urbaine grâce à un grand nombre d’étudiants menant des actions sociales et originaires de l’Afrique francophone. Des étudiants de toute l’Europe, de Turquie et du Liban nous ont posé des questions difficiles durant la discussion qui a eu lieu pendant le déjeuner.
Les connaissances sur l’Union européenne et le succès du Parlement européen dans le domaine des politiques environnementales n’étaient pas les mêmes. Des étudiantes du Kirghizstan et de l’Ukraine m’ont impressionnée par leur souhait d’en apprendre plus sur les politiques de développement durable pour leur pays dans le domaine de l’énergie et de l’eau. Le débat avec des personnalités politiques françaises a été animé, certains participants s’étant opposés aux politiques néolibérales et en matière de commerce mondial de l’Union et à l’absence d’une politique sociale commune. Pour moi, en tant que cofondatrice du parti écologiste allemand, il était impressionnant de voir que le débat environnemental en France s’est considérablement amélioré dans le prolongement de la conférence de Rio pour les villes, l’agriculture et la coopération avec les pays africains. Nous sommestombés d’accord, lors du débat, sur des indicateurs en matière d’utilisation efficace de l’énergie et des ressources et sur des alternatives à une politique néocoloniale d’extraction du pétrole, du coltan et d’autres minéraux importants pour la numérisation avec les entreprises informatiques présentes à l’échelle mondiale. La question des moyens à adopter pour que les migrants soient mieux intégrés à la conscience
environnementale et aux politiques de développement durable a été abordée lors d’une conférence intéressante donnée par un étudiant australien. Un conférencier suédois a décrit la situation tragique des réfugiés syriens dans les îles grecques et les raisons de la grande hospitalité des habitants des îles grecques. J’ai appris de quelle manière les programmes Erasmus contribuent à créer des formes de coopération entre de jeunes scientifiques qui, avec un peu de chance, jouent un rôle actif dans la construction de la démocratie européenne. Mais beaucoup d’étudiants sont seulement intéressés par leur projet et peu s’impliquent dans les débats sur les manières de surmonter la crise. L’Union européenne et le Parlement jouent un rôle important dans le débat mondial sur les objectifs de développement durable pour 2030 décidés par l’ONU, qui devraient être mieux connus parbeaucoup d’étudiants.
Les 17 objectifs de développement durable de l’ONU présentent un certain lien avec l’égalité des femmes et des filles et leur rôle en tant qu’instigatrices de changement. Ce point n’a pas été assez évoqué lors du débat. De plus, j’ai demandé un meilleur contrôle de l’oligarchie financière mondiale qui a joué un rôle dans la crise financière et la crise de la dette. Ce point doit être plus central dans le débat sur le développement durable. Les exigences du Parlement concernant l’affaire Luxleaks et les paradis fiscaux, la taxation de Google et d’autres multinationales devraient également être mieux connues dans les universités. La conférence a été un bon procédé d’apprentissage et j’essaierai de continuer à suivre l’intéressant projet d’étude Erasmus+ du professeur Diemer à Clermont- Ferrand. Je suis reconnaissante envers l’Association des anciens députés au Parlement européen de permettre de´telles rencontres.