Ist. Sup. Giotto-Ulivi BS Lorenzo – Luciana CASTELLINA

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Ist. Sup. Giotto-Ulivi BS Lorenzo – Luciana CASTELLINA

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En 2018, les Archives historiques ont développé un programme pour les lycées, axé sur trois thèmes principaux : le Brexit, les migrations et la montée des mouvements nationalistes en Europe. Nos membres Monica Baldi, Luciana Castellina, Vitaliano Gemelli, Gisela Kallenbach, Niccolò Rinaldi, Riccardo Ventre et Sir Graham Watson ont participé à ces réunions.

Luciana Castellina, Membre de l’AAD, y a participé.

VERS LA CRÉATION D’UNE COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE

Prendre part au travail d’une centaine de lycéens florentins de l’Institut européen de Fiesole a été une expérience enrichissante. Les lycéens m’ont semblé intéressés et même trop diligents. Par ce «trop», j’entends l’absence de critiques de fond à l’égard de l’Union européenne en tant que telle, ce qui est surprenant en cette période de crise de popularité que traverse l’institution. Pour la plupart, les étudiants se sont employés, faisant montre d’intelligence voire de compétence, à modifier les propositions débattues par les classes, réparties en groupes. Et pourtant, je me demande si leurs réticences, voire leur timidité, ne tenait pas au fait, que, peut-être, le lieu leur semblait trop solennel pour qu’ils s’autorisent à exprimer leurs doutes sur le fond.

Si j’insiste sur cet aspect d’une initiative par ailleurs plutôt utile dans son ensemble, et particulièrement bien gérée par les jeunes chargés de l’organiser, c’est parce que je me demande – et cette question s’adresse à tous – s’il ne faudrait pas également prévoir, dans le cadre de ces rencontres, un débat (et des recherches) sur la société européenne et ne pas se cantonner aux activités de leurs institutions. En effet, je persiste à croire que la faiblesse du projet européen réside dans le fait qu’au cours des cinquante dernières années, nous ne sommes pas encore parvenus à mettre en place, à l’échelle européenne, ces organismes intermédiaires qui, en rapprochant les citoyens de l’exécutif, forment la charpente de la démocratie. Je pense aux syndicats, aux partis, aux médias, restés européens uniquement sur le papier, mais qui restent en réalité encore nationaux. La connaissance même de la façon dont la société de chaque État membre s’organise et dont elle s’exprime sur un plan culturel et politique serait, je pense, très utile et marquerait un premier pas vers la création d’une communauté européenne qui, pour l’instant, n’existe pas. Voilà pourquoi il est si difficile de faire de la solidarité, plutôt que de la compétition, le principe fondateur de l’Union.

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Date :
janvier 16, 2018
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