J’ai eu l’honneur d’être invitée par Dieter Schlenker, directeur des Archives historiques de l’Union européenne (AHUE), au début du mois de mars pour prendre part aux activités des AHUE et de l’ Institut universitaire européen (IUE) les 21 et 22 mars. J’ai accepté de participer à toutes les activités que M. Schlenkerjugeait utiles.
Mon programme a commencé le 21 mars au matin sur le site de la Villa Salviati des AHUE avec des jeunes écoliers âgés de 11 à 14 ans dans le cadre d’un projet pédagogique visant à approfondir leurs connaissances de l’Union européenne, particulièrement sur son histoire et son fonctionnement. Cette première activité a pris la forme d’une simulation simplifiée d’une session du Parlement européen menée par Alice Perini et Mateo Marenco, coordinateurs. En raison du jeune âge des participants, cette session s’est déroulée en italien. On m’a demandé d’intervenir à la fin de la rencontre afin de raconter aux jeunes mon expérience directe en tant qu’ancienne députée au Parlement européen. Les jeunes étaient très dynamiques et j’ai répondu avec plaisir à leurs questions. Après un rapide déjeuner à la cantine en compagnie de M. Schlenker et de quelques-uns de ses collaborateurs, je me suis rendue aux archives. J’ai été très impressionnée par le nombre incroyable de documents et très surprise de découvrir la collection de biens personnels offerts par des députés au Parlement européen. Ces archives sont un véritable trésor!
J’avais ensuite rendez-vous à 15 heures avec une classe de lycéens de l’Institut Salvemini. Je devais jouer le rôle de présidente de la commission des libertés civiles. La “présidente” a introduit le sujet du jour: la suspension temporaire de l’accord de Schengen. Après l’introduction, les élèves ont participé à un atelier de réflexion, qui leur a permis de prendre conscience du problème politique et des différents points de vue. Ensuite, ils ont été divisés en quatre groupes, chacun représentant un parti politique: GUE/NGL, PPE, EFDD et S&D.
Tous disposaient d’un document simulant les positions principales de chaque groupe dans les débats au Parlement européen. La présidente a présenté une proposition de résolution basée sur une simulationde proposition de la Commission: “Suspension temporaire de l’accord de Schengen dans l’Union européenne et réintroduction des contrôles douaniers aux frontières nationales.” Un long débat sur l’approbation ou le rejet de la proposition de la Commission s’en est suivi. Finalement, la proposition a été rejetée et la “commission” s’est retirée dans le somptueux jardin de la Villa Salviati, où les groupes politiques ont apporté des modifications à la proposition de la Commission. Enfin, une position commune a été adoptée et la réunion a été levée avec 1 h 30 de retard. Ce fut une formidable expérience avec des échanges intéressants!
Le lendemain matin, je me suis rendue à Badia Fiesolana, siège de l’IUE, pour assister à un débat avec un groupe de projet sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Le groupe, qui comptait 18 doctorants de 6 nationalités différentes, a mené une discussion très animée et riche de divers arguments. Les participants ont fait le point sur la situation en matière d’égalité hommes-femmes dans l’Union européenne et sur les situations spécifiques dans les États membres et aux États Unis, d’où était originaire l’un des étudiants. La réunion a été suspendue à 12 h 30, mais le débat s’est poursuivi au cours du déjeuner à la cantine. Il s’agissait de ma première expérience avec le programme PE au campus, et j’en suis très satisfaite. Je suis convaincue que ce programme remplit pleinement son rôle. Je remercie chaleureusement tous les participants.