L’édition 2017 de l’Université d’été portait sur le rôle des parlements, à la responsabilité démocratique et aux pouvoirs budgétaires. La première semaine (10-14 juillet) a été consacrée aux budgets et aux parlements nationaux en relation avec l’UE et la nouvelle gouvernance économique, et la deuxième semaine (17-21 juillet) au budget de l’UE et au rôle du Parlement européen.
A la fin de la première semaine de cours, le vendredi 14 juillet, h. 15.00-16.30, l’Université a organisé une table ronde sur les accomplissements du Rapport des cinq Présidents de 2015 : les engagements démocratiques.
Enrique BARÓN CRESPO , Ancien Président de l’AAD, a participé à cet événément.
Rapport de mission: TABLE RONDE A L’UNIVERSITÉ LUISS
Dans le cadre du programme PE au Campus, Le « Guido Carli LUISS School of Government » de Rome a organisé, en coopération avec Sciences Po, une table ronde de clôture sur “ les Parlements, la responsabilité démocratique et les pouvoirs budgétaires” dans le cadre du rapport des présidents sur “Compléter l’Union économique et monétaire européenne en 2025”. Les orateurs étaient Roberto Gualtieri, actuel président de la Commission économique et monétaire du PE, Marcelo Messori, directeur du département Politique économique européenne de LUISS et le président de l’association des anciens députés au Parlement Européen M. Enrique Barón Crespo. L’eurodéputé Roberto Gualtieri a fait une analyse approfondie des travaux en cours au sein de la Commission du PE, la mise en oeuvre et du suivi des principaux objectifs du rapport. Marcelo Messori a concentré ses remarques sur la dimension gouvernance et la reprise économique européenne. Enrique Barón Crespo a concentré son discours sur les principaux défis afin d’arriver à une véritable Union économique et monétaire en tant que processus de construction de la maison européenne avec une participation démocratique et une responsabilité accrue aux niveaux national et européen.
Les principaux challenges sont l’intégration de l’Eurogroupe dans le cadre institutionnel de l’UE avec une responsabilité parlementaire; la transformation du MES (mécanisme européen de stabilité) actuel en un Fonds monétaire européen par la création d’une trésorerie européenne et la mise en oeuvre d’un système de partage des risques par des euroobligations qui renforceraient l’euro de manière décisive. Il s’agit d’un processus impliquant à la fois le Parlement européen et les parlements nationaux. Barón a rappelé comment la création de l’Union monétaire a eu une impulsion définitive lors de la 1ère Conférence des Parlements de la CE qui a eu lieu à la Camera dei Deputati à Rome en novembre 1990. Le résultat a ouvert la voie à la préparation de l’UEM au Traité de Maastricht avec le président Guido Carli en tant que représentant du gouvernement italien. Le moment est venu de renouveler cette tâche en donnant un rôle clé au Parlement européen et les parlements nationaux.
L’autre étape majeure de la responsabilité démocratique, non élaborée dans le rapport, serait la mise en oeuvre du principe de «sans imposition sans représentation politique» au niveau européen de manière claire et transparente pour les citoyens de l’UE. Enrique Barón Crespo croit qu’il y a des questions directement liées au marché unique de l’UE et à l’environnement qui aiderait facilement les citoyens à établir un lien direct avec l’UE. Cela se produit déjà avec l’euro, la monnaie unique, et cela renforcerait de manière décisive la légitimité démocratique de l’ensemble du système.