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Rencontre annuelle de 2019 de la CAFP
Ma participation à l’assemblée annuelle de l’Association canadienne des ex-parlementaires (ACEP) m’a confortée dans l’idée que nouer des relations de collaboration avec d’autres organisations qui, à l’échelle mondiale, poursuivent des objectifs semblables aux nôtres constitue l’un des meilleurs investissements que nous puissions consentir pour que notre association reste dynamique et progresse en étant parfaitement intégrée dans la réalité du monde dans lequel nous vivons. Par collaboration, j’entends un échange d’informations, d’expériences, d’idées et de méthodes de travail qui favorisent l’innovation et accroissent l’efficacité de nos actions.
Cette participation a également renforcé ma conviction quant au rôle crucial que peuvent jouer des associations comme les nôtres dans la construction d’un monde meilleur: la connaissance, le leadership, l’engagement et l’expérience de la majorité des ex-parlementaires ont une valeur inestimable et il ne faut surtout pas les gaspiller.
L’objectif de l’ACEP est d’œuvrer pour consolider la démocratie dans le monde. Certains membres de l’Association, comme Leo Duguay, son ancien président, sont de vrais experts en la matière.
Au cours des différents évènements organisés, j’ai eu l’occasion de rencontrer des ex-parlementaires et d’anciens sénateurs issus de différents groupes politiques et d’échanger avec eux. Tous s’accordaient à dire que leur participation active à l’Association répondait à leur souhait de continuer à servir leur pays.
L’accueil qu’ils m’ont réservé était plus que chaleureux, et notre dénominateur commun a été l’intérêt que nous portons à l’Union européenne: ils m’ont principalement questionnée au sujet de l’issue des élections au Parlement européen, de l’avenir du Brexit, des relations entre l’Union européenne et le gouvernement Trump et de la situation en Catalogne. Dorothy Dobbie, la présidente actuelle de l’Association, avec qui j’avais dîné la veille, m’a offert la possibilité de m’exprimer lors de l’assemblée.
L’Association canadienne bénéficie d’un grand soutien institutionnel de la part de la Chambre des communes et du Sénat. Les deux autres orateurs et moi-même avons évoqué les thématiques les plus actuelles pour le pays: les tensions avec les États-Unis au sujet de la ratification de l’ALENA, la situation du Québec ou encore la crise ouverte avec la Chine après l’arrestation de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei et fille de son fondateur, accusée d’avoir violé les sanctions contre l’Iran.
Nous avons également abordé d’autres sujets, comme l’Arctique et les communautés indigènes, qui m’ont particulièrement intéressée. Le Canada est l’un des cinq pays souverains en Arctique, c’est-à-dire qui possèdent le droit d’exploiter ses ressources et à qui incombent la préservation de l’écosystème du territoire. L’Arctique représente 40 % du territoire canadien et fait partie intégrante de l’identité nationale. Une majorité de ses 115 000 habitants est constituée d’indigènes qui ont un accès réduit au logement, à l’éducation et à la santé et qui éprouvent des difficultés à produire des aliments frais à l’échelle locale en raison des conditions de vie dans la région. Par ailleurs, les incidences du changement climatique auxquelles l’Arctique fait face aujourd’hui sont à la fois source de défis et de possibilités.
La population indigène s’accroît quatre fois plus vite que le reste de la population, et les langues indigènes font l’objet d’un vif regain d’intérêt.
Cette visite a été très constructive et, même si certaines activités ressemblaient beaucoup aux nôtres (publication de la revue «Suite à la Colline», visites techniques, séminaires, conférences et rencontres régionales), j’ai pris bonne note de tous les éléments qui m’ont particulièrement intéressée pour les mettre en place dans notre association.
J’aimerais pour terminer avoir une pensée pour un collègue et ami, le sénateur Pierre Claude Nolin, avec qui j’ai partagé de nombreuses heures de travail au sein de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, et qui nous a quittés en 2015 alors qu’il présidait le Sénat canadien. Nous garderons tous de lui le souvenir d’une personne remarquable.
Teresa RIERA MADURELL