Les 25 et 26 juin 2018 a eu lieu à Washington la réunion annuelle de l’Association des anciens députés du Congrès des États-Unis (FMC). Le vice-président de l’AAD, Jan Willem Bertens, a été invité à y assister.
La manifestation a commencé par des tables rondes sur «l’avenir de l’Europe» et «la démocratie et l’éducation civique aux États-Unis».
Il a notamment été discuté du destin de l’Europe, avec ou sans Brexit. En réponse aux questions posées, l’ambassadeur néerlandais Henne Schuwer et son homologue belge Dirk Wouters ont exposé leurs points de vue, sous la direction de la modératrice, Dr. Emily Tamkin, journaliste spécialisée dans les affaires étrangères à Buzzzfeed News.
250 jours avant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les modalités et les implications du Brexit ne sont toujours pas claires. Quatre scénarios sont envisagés. Un Brexit doux pour simuler une union douanière, sans droits de douane à l’importation avec les membres de l’Union européenne, mais avec un tarif douanier commun pour le reste des échanges mondiaux. Donc pas d’accords commerciaux séparés avec les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Un refus complet signifierait la fin de la carrière politique de Theresa May, avec toutes les turbulences politiques que cela implique. Cela porterait préjudice aux entreprises européennes. Ce qui est d’une importance fondamentale, c’est que Bruxelles laisse de la marge pour un écart par rapport à la pleine participation au marché intérieur et permette une bonne relation avec un partenaire stratégique (les États‑Unis?).
Un Brexit dur si l’Union européenne continue d’exiger la pleine participation au marché intérieur, sans possibilité d’union douanière. Sans droit de vote à Bruxelles, mais avec l’obligation de respecter toutes les règles, cela reviendrait à un accord commercial classique. L’insécurité sociale et les dommages économiques augmenteraient. Il y aurait des obstacles importants aux frontières.
S’il n’y a pas d’accord au sujet de la frontière irlandaise: aucun accord. Il n’y aurait pas non plus de période transitoire jusqu’à la fin de 2020, ce qui entraînerait inévitablement des conditions chaotiques dans les secteurs des transports et de l’approvisionnement alimentaire. Une approbation du Parlement européen, de la Chambre des Communes et de la Chambre des Lords serait requise. En bref, un scénario catastrophe.
Est-il toujours possible qu’il n’y ait finalement pas de Brexit? Cette option serait uniquement envisageable si le Royaume-Uni renonçait à toute dérogation: plus de rabais, plus de clauses de non-participation. Les responsables politiques britanniques aussi n’oseront appuyer sur le bouton «non» que s’ils se sentent soutenus par l’électorat. D’après des enquêtes, le rapport entre partisans du oui et partisans du non est à peu près identique à celui de 2016. Donc: le 29 mars 2019, au revoir la Grande-Bretagne!