ROMANIE – UNIVERSITE BABES-BOLYAI DE CLUJ – Gyula HEGYI

L’université a invité un ancien député à participer à une conférence sur “La démocratie sans le libéralisme – traiter du populisme dans l’UE”.

Notre membre Gyula HEGYI a participé.

L’université Babes-Bolyai (UBB de Cluj-Napoca) est l’une des plus grandes universités de Roumanie. Près de 41 000 étudiants y sont inscrits, ce qui fait de Cluj une ville florissante et jeune. Cette université, connue généralement sous l’acronyme «UBB», travaille étroitement avec le Parlement européen et l’Association des anciens députés au Parlement européen (AAD). J’ai été invité à donner trois conférences les 16, 17 et 18 avril 2019 dans le cadre de notre programme commun. Mon invitation précédant de peu les élections européennes, il me semblait tout indiqué d’évoquer principalement les possibilités et les risques associés à ces élections.

J’ai d’abord été quelque peu surpris d’être invité à donner trois longues conférences sur trois sujets différents, mais la présence de jeunes étudiants en si grand nombre (entre 40 et 60 à chaque fois) et l’accueil chaleureux des professeurs-assistants ont permis de rendre la tâche plutôt aisée. Le titre de ma première conférence était «De l’importance des élections européennes». J’ai articulé mes propos autour de l’importance du Parlement européen en tant qu’organe de l’Union européenne qui représente les citoyens européens et ai expliqué le rôle qu’il joue dans le processus décisionnel de l’Union. À l’issue de la conférence, les étudiants m’ont posé de nombreuses questions sur le danger du populisme et les chances des forces pro-européennes et celles des eurosceptiques.

Découvrir que tous les étudiants étaient pro-européens, mais aussi les entendre condamner les tendances nationalistes extrémistes présentes en Roumanie et partout en Europe a été tout à fait édifiant. Bien sûr, en tant qu’ancien député hongrois au Parlement européen, on m’a également posé des questions sur l’influence exercée par Viktor Orbán. J’ai essayé de répondre correctement. La conférence suivante sur «La démocratie sans libéralisme – lutter contre le populisme dans l’Union européenne» s’inscrivait dans la droite ligne de la première.

Je me suis efforcé de souligner que nous sommes en mesure de lutter contre les tendances illibérales, mais que nous n’y parviendrons pas sans nous appuyer sur une politique sociale équitable et solide. Le populisme tire ses racines principalement de la peur généralisée de la pauvreté et de l’incertitude socio économique, mais aussi de ce sentiment d’avoir été mis de côté par les partis politiques traditionnels. Il ne suffit pas de condamner le populisme: nous devons aussi lutter pour une Europe sociale. Certains étudiants ont toutefois défendu le capitalisme et condamné les tendances socialistes de toutes sortes. Nous avons eu un échange convivial sur le rôle que les États membres et la Communauté européenne doivent jouer pour concilier liberté économique et justice sociale. Le troisième jour, j’ai animé un atelier sur «Les perspectives de carrière offertes par les études européennes».

Compte tenu de l’importance du sujet, j’ai présenté quelques diapositives pour montrer aux étudiants tous les sites internet qui fournissent des informations sur les différents programmes de stages, bourses d’études, possibilités de bénévolat, etc., en rapport avec l’Union européenne. J’ai également parlé du rôle des assistants parlementaires et du programme de stage propre à l’AAD. Les étudiants m’ont donné l’impression d’être réellement intéressés par la possibilité de participer à l’un de ces programmes pour compléter leur diplôme d’études européennes. J’ai également rencontré Mihaela Lutas, professeure et vice-rectrice de l’UBB, avec laquelle nous sommes tombés d’accord pour dire que nos programmes communs revêtaient une importance capitale. Je la remercie de son hospitalité. Nous avons convenu de poursuivre le partenariat entre l’AAD et l’UBB.