L’université de East London a invité David HALLAM à rencontrer de jeunes étudiants de l’université pour une conférence intitulée “Reconnecter la jeunesse de East London à l’Europe” : Engagement politique et civique”.
Rapport de mission: RENOUER LA JEUNSSE DE LONDRES A L’EUROPE
L’Université de Londres-Est est située dans l’un des quartiers les plus pauvres de la capitale. Toutefois, le campus Docklands comprend une superbe salle de sport et des bâtiments résidentiels, hérités des Jeux Olympiques de Londres de 2012.
J’étais particulièrement ravi d’apporter ma contribution au programme en ce lieu car cette Université se trouve dans la zone où je suis né et où j’ai passé mon enfance. Je pense d’ailleurs que c’était un atout de pouvoir expliquer aux jeunes que j’avais grandi dans un environnement similaire au leur et que j’avais, par la suite, représenté mon parti politique dans un conseil municipal et au Parlement européen.Le premier jour, j’ai rencontré les principaux représentants de l’association étudiante de l’Université des sciences politiques et j’ai fait une présentation aux étudiants de troisième année de Bachelor en politique internationale. Avec les représentants de l’association nous avons abordé des sujets variés allant du logement aux problèmes rencontrés par les étudiants plus âgés, en soulignant les difficultés dues à l’hétérogénéité de la population étudiante, composée en grande partie d’élèves fraîchement sortis de l’enseignement secondaire, ce qui était d’ailleurs mon cas.
Ma présentation devant les étudiants de première année en politique internationale était axée sur la taille, la structure, l’histoire et les ambitions de l’Union européenne. J’ai ensuite donné un aperçu de la vie d’un député au Parlement européen et des questions auxquelles le Royaume-Uni doit trouver réponse, notamment à l’approche du référendum sur son retrait de l’Union. Le sujet du référendum a suscité beaucoup d’intérêt et il m’a semblé que la majorité des étudiants présents préféreraient que le Royaume-Uni reste dans l’Union. Après la présentation, je me suis entretenu avec plusieurs élèves qui voulaient savoir quelles étaient les perspectives de carrière au sein des structures de l’Union européenne.
La deuxième journée a constitué un véritable défi. L’Université avait invité quatre écoles de la région à venir assister à une conférence spéciale. Ont donc participé à l’évènement cinquante jeunes qui se préparaient à la transition entre l’enseignement secondaire et les études universitaires. Je suis rapidement revenu sur ma présentation de la veille, puis nous les avons répartis en huit groupes à l’image des huit partis politiques du Parlement européen. Ensuite, nous leur avons confié la mission d’élaborer une proposition de résolution commune sur la crise des réfugiés. La majorité des participants étaient issus de minorités ethniques, avaient des parents réfugiés ou avaient été eux-mêmes des réfugiés. Ces jeunes m’ont fortement impressionné dans la manière dont ils ont abordé ce sujet. Certains d’entre eux ont dû éprouver des difficultés à comprendre les points de vue de partis politiques pour lesquels ils n’ont aucune sympathie et à y trouver réponse. Les différents groupes ont accepté de faire des compromis, ce qui fut intéressant à observer et nous a permis de parvenir à un consensus. Il devait certainement y avoir parmi eux de futurs membres du Parlement européen. J’espère simplement que le Royaume-Uni restera suffisamment longtemps dans l’Union pour qu’ils puissent siéger au Parlement.
J’ai longuement parlé en tête-à-tête avec plusieurs enseignants et jeunes élèves des quatre écoles conviées à la conférence. Un de ces établissements a créé un “Club féministe” et les élèves m’ont demandé si j’étais disposé à leur rendre visite pour leur parler de mon récent mémoire de Master sur les premières candidates parlementaires au Royaume-Uni en 1918. Enfin, je pense qu’il convient d’ajouter quelques mots sur les conférenciers et professeurs que j’ai rencontrés dans le cadre de ce programme. Au Royaume-Uni, l’enseignement est, malheureusement, affaibli par des hommes et femmes politiques, dont certains sont, à mon grand regret, membres de mon parti. J’ai trouvé fascinante la manière dont les participants au programme ont travaillé avec les jeunes, que ces derniers soient encore dans l’enseignement secondaire ou qu’ils soient en première année universitaire. L’enseignement est un don précieux et une profession que le monde politique devrait respecter.