L’université de Montfort a invité un ancien député à une conférence et à des séminaires avec des étudiants du 1er au 3 décembre 2015.
Michael ELLIOTT, membre de l’AAD a participé.
Rapport de mission: 3 JOURS A L’UNIVERSITE DE MONTFORT
J’ai participé à cette visite, très intéressante et agréable, en compagnie de Birgit Daiber et Slavi Binev, respectivement ancienne député allemande et ancien député bulgare au Parlement européen. Au cours de ces trois journées, nous avons eu des contacts et des échanges avec des membres de l’Université et des étudiants du département de sciences politiques et politique publique, ainsi qu’avec des élèves des écoles secondaires de Leicester et, à l’occasion d’un événement ouvert au public, avec la communauté locale. Si nous avons participé individuellement à un ou deux événements, nous étions ensemble la plupart du temps. L’Université De Montfort, qui fait partie des nouvelles universités britanniques, propose un large éventail de cursus universitaires ou postuniversitaires couvrant de nombreux domaines des arts et des sciences. Ses origines remontent à la fin du XIXe siècle; c’était une école des beaux arts locale qui, au fil des années, s’est associée à d’autres institutions locales pour devenir une école polytechnique en 1969, et finalement obtenir le statut d’université en 1992. Elle attire des étudiants de tout le Royaume-Uni et de l’étranger, même si une grande partie d’entre eux vient de la ville même de Leicester, qui est l’une des plus multiethnique et multiconfessionnelle du pays. L’université est aujourd’hui un Centre de la gouvernance européenne Jean Monnet.
Nous avons été chaleureusement accueillis par M. Alasdair Blair, chef du département de sciences politiques et politique publique, ainsi que par plusieurs membres du personnel du département. Nous avons participé à des sessions avec les étudiants sur un certain nombre de thèmes, notamment: les dynamiques politiques dans la région de la Mer Noire; le nationalisme, les mouvements migratoires et les relations intercommunautaires; l’absence d’un nombre suffisant de femmes aux postes de pouvoir; et les questions économiques européennes. Nous avons appris avec intérêt que les étudiants préparaient un document comprenant “100 idées pour l’Europe”, qui sera présenté au Parlement britannique en mai prochain. Une session organisée avec des élèves les plus âgés des écoles locales présentait un intérêt particulier; différents aspects ont été abordés, y compris le développement historique de l’Union européenne, ainsi que de nombreuses questions clés d’actualité. Les débats ont porté en grande partie sur le futur référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, les nombreuses réalisations importantes de l’Union et les dangers d’un éventuel “Brexit”.
Le point culminant de notre visite a probablement été la soirée publique intitulée “European Question Time”, à laquelle ont participé plus d’une centaine d’étudiants et de résidents locaux. Les questions étaient très diverses, mais le thème du référendum britannique et de ses implications a là encore été prédominant. Plusieurs personnes souhaitaient connaître les bonnes raisons pour lesquelles la Grande-Bretagne devrait rester dans l’Union, et pas uniquement les risques liés à une séparation. Cela m’a permis de mettre en lumière les nombreuses réalisations de l’Union que sont la paix en Europe, l’amélioration des échanges commerciaux, la lutte conjointe face aux problèmes environnementaux, des droits accrus pour les citoyens, ainsi que les bénéfices de la libre circulation des jeunes en particulier. Birgit et Slavi ont également eu la possibilité d’apporter une contribution personnelle très positive sur l’importance pour le Royaume-Uni de rester dans l’Union. Il a été encourageant d’apprendre que dans une enquête, plus de 70 % des étudiants de l’Université se disaient en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union, un résultat qui ne se reflète malheureusement pas dans les sondages réalisés actuellement auprès de l’électorat britannique dans son ensemble, qui montrent des résultats beaucoup plus équilibrés. J’aimerais féliciter l’Université De Montfort, et en particulier le personnel de son département de sciences politiques, pour l’organisation d’un programme d’activités si intéressant qui, j’en suis sûr, a été très apprécié par tous ceux qui y ont pris part.