Leicester est une agglomération de 300 000 habitants située dans le sud des Midlands, en Angleterre. Il faut une heure de train pour y arriver depuis Londres, mais Birmingham est beaucoup plus proche. C’est ici que la dépouille du roi Richard III est inhumée.
La cité compte deux universités. L’université De Montfort, nommée d’après le comte de Leicester, est une université publique de recherche et d’enseignement.
Il faut savoir que Leicester s’est exprimé pour le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union lors du référendum sur le Brexit. Cette question a véritablement dominé toute notre visite, et plus particulièrement nos séances de questions-réponses.
Notre délégation d’anciens députés se composait de José María GilRobles Gil-Delgado, (PPE, Espagne), ancien président du Parlement et de l’AAD; Barbara Weiler (S&D, Allemagne); et Gay Mitchell, ancien ministre pour l’Europe et député européen pour l’Irlande.
Nous avons assisté à de nombreux cours et participé à plusieurs séances de questions-réponses. Nous avons également rencontré 44 adolescents, de 14 à 16 ans, et leurs enseignants, avec qui nous avons eu des échanges privilégiés.
La visite était organisée par Alasdair Blair, professeur de relations internationales et chef du département des politiques publiques.
Le concept de référendum, de ses avantages et inconvénients, en tant qu’instrument de politique publique, a été débattu.
D’autres questions ont été posées, notamment:
• Qu’en sera-t-il des accords en matière de circulation, de travail et d’installation après le Brexit.
• Le Brexit marque-t-il le début de la désintégration de l’Union ou permettra-t-il aux autres membres de se rapprocher?
• Serait-il opportun de commencer à bâtir officiellement une Union à deux niveaux?
• Outre le Brexit, quels sont les principaux défis de l’Union, de ses institutions et de ses agences?
• Comment l’Union peut-elle améliorer la croissance économique, les niveaux de vie et l’emploi pour s’attirer le soutien des citoyens et éviter que d’autres nations ne suivent ce modèle?
• Les contrôles douaniers et migratoires peuvent-il être correctement assurés en Irlande sans véritables frontières et d’autres pays de l’Union, comme l’Espagne, sont-ils prêts à accepter l’adhésion d’une Écosse indépendante?
Les étudiants de 2e cycle en diplomatie et les étudiants en sciences politiques se sont intéressés à la politique de la concurrence, la communication sur l’Europe, les implications du Brexit pour la stabilité en Europe, le travail de la haute représentante pour les affaires étrangères et le fonctionnement du Service européen pour l’action extérieure, la coopération entre les ambassadeurs nationaux et ceux de l’Union à l’étranger et la façon dont les ambassades sont reliées à l’Union. Les différentes formes de diplomatie – nationales et intranationales– ont également été abordées. Les étudiants en commerce ont soulevé la question du commerce international et de la délocalisation des entreprises.
Certains de ces thèmes ont été abordés lors d’échanges avec des étudiants, mais quelques-unes des discussions les plus animées se sont tenues le mercredi soir, lorsque des membres du public se sont joints aux étudiants et aux enseignants.
La plupart des participants disaient regretter l’issue du référendum et espérer qu’une solution serait rapidement trouvée, en tout cas avant la fin de la période de négociation de deux ans qui s’ouvrira en mars prochain, lorsque l’article 50 aura été déclenché.
La délégation de trois personnes était globalement d’accord avec nos réponses, mais mettait l’accent sur certains aspects différents. Globalement, nous avons eu l’impression que nos interlocuteurs n’étaient pas satisfaits de l’issue du référendum sur le Brexit et qu’ils souhaitaient, à tout le moins, garder des relations fortes avec l’Union et mettre fin à l’incertitude. La participation future de la Grande-Bretagne et de ses étudiants au programme Erasmus a également été abordée.
Nos interlocuteurs universitaires nous ont fait part d’inquiétudes similaires lors des repas pris en commun. Cette visite s’est avérée très utile pour informer la population sur la façon dont fonctionne l’Union, malgré ses défauts, et pour entendre ses questions et ses inquiétudes légitimes.